Province de Tinghir fera face à des dossiers épineux
La nouvelle province de Tinghir devra affronter des dossiers épineux que l'ancien gouverneur de Ouarzazate n'a pas pu résoudre à savoir: la grande anarchie du plan urbain, la distribution contestable des terrains collectifs, la complicité flagrante des ex-responsables du conseil municipal et une enquête du Ministère de l'Intérieur sans suite.
Les habitants dénoncent cette complicité inadmissible et parlent des conseillers municipaux qui se sont convertis en marchands de terrains. Les associations, quand à elles, continuent leur combat de réhabilitation des droits de la ville de Tinghir. A leur tête la Fédération des Associations de Tinghir, qui regroupe une cinquantaine d'associations de société civile, qui continue son combat et entend passer à l'action après ses séries de communiqué de dénonciation.
L'enquête de la commission du Ministère de l'Intérieur, n'a pas donnée de suite à son enquête même si les violations étaient flagrantes: violation du code de l'urbanisme avec construction sur terrain prévus aux espaces verts à une mosquée, vente de terrain prévu à la construction d'une maison de jeunes dont le Roi lui-même à poser la pierre inaugurale. L'ex-président du conseil municipal et membre de la chambre des conseillers multipliait les manœuvres et compte s'en sortir indemne.
La Fédération des Associations de développement de Tinghir, dénonce haut et fort la cession de terrains sur la colline d'Ighir, qui devrait être une zone non habitable.
Appuyée par des preuves irréfutables, la FAD pointe du doigt des violations au Code de l’urbanisme, du plan d’aménagement, de la charte communale et des attributions et compétences de l’Agence urbaine qui a déjà signalé tous ces dépassements. « Si trois ministères émettent une circulaire commune au sujet de l’urbanisme et des normes d’aménagement, mais que des présidents de municipalités comme ceux d’Ouarzazate et Tinghir refusent d’appliquer, c’est parce qu’il y a encore d’autres procédures pour convaincre les commissions d’enquête spécialisées dans ce domaine», déplore un membre du bureau de la Fédération.